vendredi 14 juin 2013

Le drapeau d'Ammon


Nous souhaitons montrer et rendre parfaitement clair, un effet sur ​​le pentacle et son histoire.

Qu'il a été utilisé en Grèce pendant l'antiquité est communément connu et accepté. Peu, cependant, font mention du fait qu'il a toujours été fait avec deux points vers le haut!

Ce qui est édifiant, c'est que beaucoup de ceux qui savent exactement ce que le pythagoricien Pentagram était en réalité et le niaient aux autres pour le rendre encore plus mystérieux. Lorsque ces personnes sont ensuite présentés avec la preuve visuelle et ancienne - ils l'admettent et disent que cela ne doit pas être dit aux autres! Pourquoi pas?

Les gens en Pythagoreanism aujourd'hui, avec de faux enseignement ésotérique, affirment habituellement que le pentacle est un point avec une image de l'homme à l'intérieur de l'étoile et affirment que le pentacle représenté Mars, Vénus, Soleil, etc Certains d'entre eux demande que le symbole que représente les «quatre éléments, plus l'esprit,« un système magique qui est médiéval. ils se trouvent que c'est un mensonge éhonté dit sur ​​l'ignorance complète ou la volonté déterminée pour couvrir la traditions ésotériques!

Absolument rien soutient leurs revendications. Le vrai pentacle de Pythagore était (et est toujours) deux points et a été considéré comme un pentagrammon - une maison dans le centre, un pentagone (pentagonas) représentant le Soi, et les cinq points ou des angles flamboyants (pentalpha) représentait les pentemychos - dans les angles , et en dehors d'eux - chaque ligne a un sens.



Voici ci-dessus un modèles de pièce de monnaie antiques grecs avec pentagrammes sur elle: chacun d'elle est de deux points d'avance. Il existe également de nombreuses variantes de pièces de chaque modèle.



Un chercheur en pièces de monnaie anciennes écrit que: " L'extraordinaire variété des types, et le fait qu'aucun des spécimens ont été trouvés à l'extérieur de Melos, nous amènent à supposer que leur circulation était principalement locale et qu'ils représentent un numéros successifs sans doute frappé à l'occasion des fêtes religieuses récurrentes, principalement peut-être liés à l'adoration du dieu libyen Ammon (têtes de bélier), et le Pentagone.

Ainsi, le pentagramme est également un symbole de la divinité Ammon, dieu suprême des Berbères.



Les lignes rouges sur les images de pièces de monnaie soulignent le pentacle où il n'est pas aussi évident que cela est sur d'autres pièces.



Pythagore et le pentacle à cinq branches :


Astronome, philosophe, musicologue, ce célèbre savant, disciple de Thalès, nous est connu par ses disciples et successeurs, les Pythagoriciens (également dits Pythagoréens ou Pythagoristes).

Aucun écrit ne nous est parvenu. Pour plus d'objectivité, on doit se fier principalement aux historiens de l'Antiquité tels Hérodote, Proclus, Diogène Laërce. Personnage mythique (il laisse se propager la rumeur selon laquelle il serait le fils d'Apollon), Pythagore créa son école à Crotone, laquelle devint rapidement une secte aux règles de vie très sévères. Devenant alors dérangeant, persona non grata, il mourra assassiné dans des conditions obscures, certains historiens avançant l'incendie de son école.

On attribue à Pythagore, en son école, l'origine du terme mathématiques au sens grec de mathematikos = celui qui veut apprendre (scientifiquement), forgé sur mathêma = ce qui est enseigné, la connaissance.

Pythagore est le premier théoricien de la technique des nombres, en un mot : l'arithmétique, sur laquelle il fonda sa philosophie : l'harmonie du Monde est régie par les nombres entiers, le pair, l'impair et la décade : la dizaine.

Les Pythagoriciens annoncent là une rupture avec le système sexagésimal des Chaldéens dont l'usage se perpétuera cependant en astronomie.


Les Pythagoriciens connaissaient parfaitement les polygones réguliers. Ils furent les premiers à s'intéresser aux polyèdres réguliers, dits aussi communément polyèdres de Platon : ils construisirent le cube (6 faces), le tétraèdre (4 faces) et le dodécaèdre (12 faces); on sait depuis Descartes qu'il n'y en a que cinq, avec l'octaèdre (8 faces) et l'icosaèdre (20 faces).

Le symbole de la secte pythagoricienne était le pentagramme, pentagone étoilé constitué des diagonales du pentagone régulier, également appelé pentacle, lequel possède de nombreuses propriétés géométriques et numériques : le rapport de la diagonale au côté est le célèbre nombre d'or Φ.

La forme pentagonale régulière semble avoir fasciné penseurs, architectes, constructeurs, depuis l'antiquité. Il est vrai, de surcroît, qu'elle se rattache aux fameux nombre d'or... On peut évoquer la représentation symbolique des étoiles du ciel, les symboles religieux, de très nombreux drapeaux, la plupart des distinctions honorifiques, le constructeur Chrysler, le Pentagone (ministère américain de la défense) et notamment le drapeau marocain.

« Quoique le divin Pythagore n’ait pas jugé à propos de nous laisser aucun de ses ouvrages, on sait néanmoins, autant qu’il est permis d’en juger par Ocellus de Lucanie, Archytas, et ses autres disciples, qu’il ne mettait jamais en tête de ses lettres, ni « joie » ni « prospérité » ; il commençait toujours par « Hugiaine ! » (bonne santé). En effet, tous ceux qui sont sortis de son école, lorsqu’ils s’écrivent sur quelque sujet sérieux, commencent par se dire « Hugiaine ! », une bonne santé étant ce qui convient le mieux à l’âme et au corps et renfermant en général tous les biens que l’homme peut désirer. Voilà pourquoi le triple triangle enlacé, formé de cinq lignes (le pentagramme), qui servait de symbole à tous ceux de cette secte, était nommé par eux le signe de la santé. Enfin, ils pensaient que dans « Hugiaine ! », c’est-à-dire la santé, se trouvaient compris eï « joie » et « prospérité », la bonne chance et la joie, tandis que « joie » et « prospérité » ne renferment pas l’idée d’« Hugiaine ! ». Quelques-uns prennent pour symbole le quaternion, qui est leur plus grand serment, et qui forme un nombre parfait, et ils l’appellent le principe de la santé : parmi eux est Philolaüs ».



Malgré l'ésotérisme populaire qui consiste à croire que le pentagramme sur le drapeau marocain serait le sceau de Salomon ou la représentation des cinq piliers de l'islam, on oublie souvent de rappeler que ces symboles son antérieur à la période biblique et que très souvent présent dans le monde méditerranéen et héllénistique on le retrouve comme symbole d'Ammon le dieu berbère.


Le drapeau marocain a belle et bien une origine ésotérique en rapport à la divinité Ammon comme le confirme la présence de ce pentagramme dans divers pièce où préfigure le visage de Zeus-Ammon. Ceci symbolise l'identité berbère Maure qui est profondément marqué par le culte du bélier, en référence au dieu Ammon, culte du sacrifice du bélier qui se propagera de Rome jusqu'à Jérusalem bouleversant ainsi entre autre le culte du sacrifice humain à Baal et au dieu d'Israël que les musulmans considérerons comme un héritage abrahamique niant l'antériorité du culte.

Pour comprendre le lien profond entre Ammon et les Maures il faut déjà comprendre qu'il ne s'agit pas d'un nom grec mais bien d'un nom berbère, car quand on dit Ammon cela signifie "celui qui est unique" car "A" ces "le" et "mmon" qu'on prononce "maune" veut dire "unifié", donc "l'unifié" ou "l'unique". En démystifiant les termes dit "grec" on comprend la parenté de certaine divinité avec la civilisation Berbère.



Ce qu'on sait de l'époque islamique mauresque en son age d'or en Andalousie c'est que les ancêtres des marocains on été les héritiers du savoir grec car ils ont traduit en arabe tous les livres de science antique, ces d'ailleurs grâce à ce travail civilisationnel berbère que l'Europe va hériter à son tour du savoir antique et que débutera la renaissance. C'est grâce aux ancêtres des marocains (les maures) que le savoir grec a été restauré et remis au goût du jour, ainsi certain grand savant comme Averroes qui est le père de la laïcité en Europe occidental est un savant maure très célèbre. Il y a donc une profonde relation civilisationnel entre la Grèce de Platon, Pythagore, Socrate et les ibéromaurusiens islamisé de l'Andalousie, l'oeuvre de Pythagore et les mathématiques vont être sublimé et on comprend donc que l'étoile à cinq branches qui est le pentacle de Pythagore soit reprise dans le drapeau maure (marocain) moderne car il s'agit d'affirmer symboliquement l'affiliation civilisationnel entre deux grandes civilisations qui constitue la matrice occidental que son les Grecs et les Berbères, rappelons l'incroyable apport en savoir mathématiques qu'apporte l'Andalousie Berbère. Il est possible qu'à cette époque à travers les études berbères sur Pythagore que les recherches ai conduit au savoir sur le pentagramme et que ces dernier ce soit approprier ce symbole qu'on retrouve bien sur dans les milieux magiques avec la bague de Salomon qui y voit des traits surnaturel mais ceci ne sont que des légendes qui visait à masqué le vrai sens caché du pentacle de Pythagore.


lundi 3 juin 2013

Ammonite des berbères Ammoniens


Les ammonites (Ammonoidea) forment une sous-classe éteinte des mollusques céphalopodes. Elles apparaissent dans le registre fossile durant le Dévonien et disparaissent peu après la crise Crétacé-paléocène. Elles se caractérisaient par une coquille univalve plus ou moins enroulée dont seule la dernière loge était occupée par l'animal, les autres loges servent à contrôler sa flottaison. Leurs fossiles sont considérés comme d'excellents marqueurs chronologiques. Leur taille va de quelques millimètres, à plus de 2 mètres de diamètre.

Leur nom est lié à la forme spiralée de leurs coquilles fossilisées qui évoquaient pour les anciens les cornes de béliers. Pline l'Ancien a évoqué les cornes d'Ammon (ammonis cornua) à leur propos parce que le dieu libyen Amon était généralement représenté portant des cornes de bélier. C'est aussi pourquoi le nom de genre des ammonites se termine souvent en « ceras », du grec κέρας, la corne (Exemple : Pleuroceras).


L'Ammolite / Ammonite :


Composition chimique :

En dehors de l'aragonite, cette pierre contient aussi de la calcite,
de la pyrite ou du silice. Des éléments de trace comme l'aluminium, le
baryum, le chrome, le cuivre, le fer, le magnésium, le manganèse, le
strontium, le titanium et le vanadium sont également détectés.


Propriétés physiques :



L'ammolite est en fait une couche très mince, qui fait environ 0,5 à
0,8 mm d'épaisseur. D'ordinaire on la trouve avec sa matrice.

Sa cristallographie est orthorhombique. Sa dureté n'est pas très
élevée, se situant entre 4,5 et 5,5. Sa densité relative est entre 2,6
et 2,85. L'indice de réfraction, mesuré sur des échantillons canadiens
grâce à la lumière de sodium, est: α 1,522 ; β 1,672 - 1,673 ;
γ 1,676 - 1,679. Sous des rayons ultraviolets, l'ammonite émet une
fluorescence de couleur jaune moutarde.


Utilisation :

Cette pierre était connue des amérindiens de la tribu des Pieds-Noirs
(Blackfoot). Ils l'utilisaient comme ornement sacré pour des rites
précédant la chasse au bison, ainsi qu'à des buts médicaux.

Leur spiral symbolise l'infini et l'éternité.Elles donnent la victoire aux causes justes(chakra du coeur).Elles agissent comme antidote
des poisons(chakra du plexus solaire).

Fossile marin enroulé selon la géométrie sacrée du nombre d'or, l'ammonite est peu connu en usage thérapeutique, pourtant elle aide à se connecter aux parties naturelles de soi comme le cerveau primitif, le cervelet, et développe de profondes visions intérieures sur des aspects cachés de nous mêmes comme les vies anciennes.


Les ammonites, par leur forme et leur aspect esthétique, ont fasciné les peuples de tous les âges et de tous les continents. Beaucoup de mythes et de légendes ont circulé sur le compte de ces céphalopodes aujourd'hui disparus. Mais les croyances sont tenaces et ainsi de nos jours l'ammonite figure en tête de liste des fossiles utilisés dans certaines thérapies des mouvements New Age. D'autres y trouvent un intérêt lucratif en les vendant sous forme de pendentifs porte-bonheur.

En Egypte et en Libye :


Le nom des ammonites dérive de celui du Dieu égyptien Ammon. En effet, leur forme enroulée rappelle celle des cornes de bélier, attributs majeurs de cette divinité reprise ensuite par les grecs sous le nom de Zeus et par les romains sous le nom de Jupiter. Ammon est avant tout un nom de localité (aujourd’hui Siouah), une oasis dans le désert entre l’Egypte et la Libye, où l’on pouvait ramasser de nombreuses ammonites dans les environs du temple du même nom.

Ammonite échoué sur les côtes égyptienne.

Divers auteurs pensent que le nom de "Cornes d’Ammon" soit antérieur à la construction du temple d’Ammon et au culte de ce Dieu, devenu l’une des principales divinités égyptiennes.


En Grande-Bretagne :

Dans la région Whitby dans le Yorkshire, la légende raconte que les ammonites étaient des serpents qui auraient vécu jusqu’au septième siècle après Jésus-Christ. C’est en effet à ce moment-là que l’abbesse saxonne Sainte Hilda (614-680), afin de construire son couvent, trouva un moyen original de libérer la zone de ces reptiles: elle les transforma en pierres qui gardèrent leur forme originelle en ne perdant que la tête en mourant. Le terme "snakestone", ou pierreserpent, est ainsi devenu usuel pour désigner ces fossiles. Le nom de genre Hildoceras, des ammonites très communes à Whitby, trouve ici son origine.

Les collectionneurs locaux, afin de perpétuer la légende et d’effectuer de bonnes ventes, ont souvent sculpté des têtes de serpents sur les ammonites: ces objets sont devenus des ornements prisés dans l’Angleterre Elisabethaine sous forme de broches en jais. Avec le temps, le "snakestone" est devenu l’emblème de Whitby et des monnaies comportant trois de ces figures sont connues dès 1667.

À Keynsham dans le Somerset circule une légende similaire à celle de Whitby, mais dans ce cas ce serait Ste. Keyna la responsable de la métamorphose. Et dans le Sud de l’Angleterre, l’interprétation est légèrement différente: il s’agirait de fées qui, à cause de leurs crimes, ont été transformées en serpents puis en pierres. Dans les îles occidentales de l’Ecosse, les ammonites sont appelées "crampstones", ou pierres pour les crampes, car les éleveurs locaux pensaient qu’elles avaient des propriétés thérapeutiques pour la guérison des crampes chez les vaches: il suffisait de laisser tremper une ammonite pendant quelques heures dans de l’eau et de laver ensuite la partie affectée avec cette même eau.

En Allemagne :

Dans les montagnes du Harz, des récits du XVIIIe siècle racontent comment les fermiers de Ganderstheim utilisaient des fossiles en forme de corne de bélier, appelés localement "cornes de dragon", comme remède quand les vaches perdaient leur lait ou quand elles donnaient du sang à la place. Ils mettaient une ammonite dans le seau afin que leurs vaches recommencent à donner suffisamment de lait.

En Inde et au Népal :

En Inde, les ammonites sont utilisées comme représentations du chakra du dieu Vishnu, sous le nom de "salagrams". Dans le culte de cette divinité, elles sont immergées dans l’eau pour nettoyer les péchés, depuis au moins le Ve siècle avant Jésus-Christ.

À Muktinath, un temple perché à 5'200 mètres au pied de l'Annapurna, les croyances hindouistes et bouddhistes s'entremêlent. On dit qu’en cette place se rencontrent l’eau, le feu et la Terre. Cette dernière est représentée par le dieu Vishnu sous forme de "salagrams". Ces ammonites sont ici sous une forme particulière, car elles se retrouvent dans des concrétions très dures, appelées septarias, que les habitants locaux font éclater en les soumettant d’abord à la chaleur intense du feu, puis à un refroidissement très rapide dans de l’eau froide.

Chez les amérindiens Blackfoot :

Une légende de la tribu nord-américaine des Blackfoot est liée aux ammonites, ou plus précisément aux Placenticeras irisés de l'Alberta dont la nacre, aux couleurs flamboyantes est appelée Ammolite.



L’histoire commence au cœur d’un rigoureux hiver avec une tempête de neige qui détruit toutes les provisions de vivres des Blackfoot. Toutes les bandes de bisons étaient parties et les récoltes étaient congelées à cause de la neige. Une grande faim harcelait le peuple, qui était au bord de l’inanition. Voyant la dévastation dont les Blackfoot souffraient, la Grande Déesse a envoyé un message à la princesse indienne sous la forme d’un rêve. Dans le rêve, la Déesse a guidé la princesse jusqu’à une pierre précieuse brillamment colorée et lui a dit:

"Apporte cette pierre à ta tribu, car sa magie attirera une énorme bande de bisons qui vous sustentera pendant l’hiver".

La princesse a suivi les instructions et après des jours de voyage, elle a trouvé la pierre cachée dans une grotte. Lorsqu’elle l’a prise dans ses mains, elle a été émerveillée par sa luisance, vraiment magnifique. La princesse a apporté la pierre à son peuple en toute hâte. Le lendemain, tous ont été éveillés par un bruit de sabots qui faisait trembler la terre. Lorsqu’ils sont sortis pour voir ce qui se passait, ils ont découvert une bande de plus de vingt bisons qui était revenue pour paître à proximité. La tribu a célébré son salut et a remercié la Déesse pour le don de la pierre. Grâce à l’Ammolite, les Blackfoot ont pu survivre à cet hiver si rigoureux. Dès lors, l’Ammolite est souvent appelée la "pierre des bisons", et elle signifie richesse et abondance.

Le peuple berbère des Ammoniens :



Selon Hérodote le père de l'Histoire.

"Tels sont les peuples nomades qui habitent les côtes maritimes de la Libye. Au-dessus, en avançant dans le milieu des terres, on rencontre la Libye remplie de bêtes féroces, au delà de laquelle est une élévation sablonneuse, qui s'étend depuis Thèbes en Egypte, jusqu'aux colonnes d'Hercule. On trouve dans ce pays sablonneux, environ de dix journées en dix journées, de gros quartiers de sel sur des collines. Du haut de chacune de ces collines, on voit jaillir, au milieu du sel, une eau fraîche et douce. Autour de cette eau on trouve des habitants, qui sont les derniers du côté des déserts, et au-dessus de la Libye sauvage. Les premiers qu'on y rencontre, en venant de Thèbes, sont les Ammoniens, à dix journées de cette ville. Ils ont un temple avec des rites qu'ils ont empruntés de celui de Jupiter Thébéen. Il y a en effet à Thèbes, comme je l'ai déjà dit, une statue de Jupiter avec une tête de bélier. Entre autres fontaines, ils en ont une dont l'eau est tiède au point du jour, fraîche à l'heure du marché, et extrêmement froide à midi ; aussi ont-ils soin, à cette heure, d'arroser leurs jardins. A mesure que le jour baisse, elle devient moins froide, jusqu'au coucher du soleil, qu'elle est tiède. Elle s'échauffe ensuite de plus en plus, jusqu'à ce qu'on approche du milieu de la nuit : alors elle bout à gros bouillons. Lorsque le milieu de la nuit est passé, elle se refroidit jusqu'au lever de l'aurore : on l'appelle la fontaine du Soleil."




Tawukt la sage nocturne

1. Le Roi Et Le Hibou (Conte Berbère) :



Parmi les tabous qui existent en Kabylie, il y a celui du hibou (imiârouf) que personne n’ose transgresser, jusque de nos jours. On ne le tue pas et on ne mange jamais sa chair. On le considère comme un oiseau de malheur car dit-on quand il se met à hululer il faut s’attendre à ce qu’il y ait le lendemain un décès. D'un autre côté, on le considère comme l’animal le plus sage de la gent ailée. Ce qualificatif lui est donné suite à sa confrontation victorieuse avec le roi Salomon (agelid Slimane). Cet aglid (roi) dit la légende régnait sans partage sur tous les volatiles de la création. Et, à ce titre il peut exiger d’eux, tout ce qu’il veut. Aglid Slimane, qui avait plusieurs femmes vient de se marier de nouveau avec une très jeune fille resplendissante de beauté. Comme cela ne lui est jamais arrivé il aime sa nouvelle femme à la folie. Il l’isole dans son palais, et met à sa disposition une armada de servantes qui doivent se plier à ses exigences de jour comme de nuit.
Consciente de l’ascendant qu’elle a, sur son roi de mari, un jour elle lui dit :

- Je veux une couche de duvet pour que je puisse me reposer.

Les désirs de sa favorite étant des ordres aglid Slimane bat le rappel de ses troupes ailées. En quelques minutes le palais est assiégé par tous les volatiles du pays, qui se demandent quel est l’objet d’un tel rassemblement. C’est la première fois que aglid Slimane leur demande une chose pareille. D'habitude, il convoque quelques uns, mais convoquer tous les oiseaux à la fois est inhabituel et cela doit sûrement cacher quelque chose !
Une fois tous les oiseaux rassemblés aglid Slimane prend la parole et dit :

- Ma femme désire une couche faite de votre duvet pour qu’elle puisse se reposer.

Trop heureux de plaire à leur roi, les oiseaux s’arrachent avec leurs becs de fins duvets qu’ils mettent en tas sur une grande couverture de laine tissée (ah’aïk ou aâlaou).
Aglid Slimane profite de l’occasion pour faire inscrire par ses scribes, les noms de tous les oiseaux qui ont répondu présent à son appel.
On s’aperçoit avec dépit que seul le hibou (imiârouf) n’est pas venu. Il est aussitôt signalé à agelid Slimane, qui accuse mal le coup. Il se met en colère et pense déjà à la punition qu’il devra lui infliger.

Ce n’est qu’après deux jours d’absence, que le hibou se présente au palais. On le ramène devant aglid Slimane, les yeux injectés de sang, il lui dit furieux :

- Qu’est-ce qui t’a retenu jusqu'à maintenant, pourquoi tu n’es pas venu au bon moment ?
- Je m’excuse majesté, mais j’étais fortement absorbé dans certains calculs que je n’ai pas vu le temps passé !
- Et quels calculs faisais-tu ?
- J’ai compté sans discontinuer les jours et les nuits.
- A quel résultat es-tu parvenu ?
- Je suis arrivé à déterminer qu’il y a beaucoup plus de jours que de nuits.
- Comment ça ?
- Aux jours j’ai additionné les nuits de pleine lune (thiziri) car durant ces nuits on voit comme en plein jour.
- C’est effectivement vrai ce que tu dis. D'accord je t’excuse pour le premier jour de retard, et pour le second jour qu’as-tu à dire ?
- Après avoir fini mes premiers calculs sur les jours et les nuits, je me suis mis à calculer le nombre d’hommes et de femmes vivant sur la terre.
- Et, qu’est-ce que tu as trouvé ?
- Majesté sans vouloir vous offenser, j’ai trouvé que le nombre de femmes est supérieur à celui des hommes.
- Comment es-tu arrivé à ce résultat ?
- Par le constat majesté !
- Quel constat ?
- Pour moi lors d’un litige opposant un homme à une femme, je considère qu’à chaque fois qu’un homme s’avoue vaincu et baisse les bras il devient de fait une femme. A ce type d’homme, on peut rajouter tous les hommes, même s’ils sont rois, qui obéissent aveuglément, aux caprices de leurs femmes qui leur exigent des choses insensées comme cela a été ces temps derniers !

- L’allusion est flagrante !

Se sentant visé, aglid Slimane se tient la barbe et réfléchit. Les paroles du hibou sont justes et justifiées, il n’a aucun prétexte pour le châtier. Assis sur son trône il bat des deux mains le rappel de tous les volatiles inscrits. Quand ils sont tous rassemblés autour de lui, il invite chacun des oiseaux à reprendre le duvet qu’il a donné. Il ne donne aucune explication mais tout le monde a compris. Les duvets qui devaient tapisser la couche de la reine, furent mis depuis ce jour dans les nids des oiseaux pour assurer aux oisillons, chaleur et douceur. C’est pour cela qu’on voit encore de nos jours dans les nids, des duvets.


2. Etymologie et ce qui faut savoir sur Tawukt :



Pour désigner la chouette, ou le hibou, le terme générique le plus communément rencontré, qu’il s’agisse de la zone tachelhit ou tamazight, est "tawukt". Encore que l’on puisse rencontrer tawuct (Ayt Yahya), ou twuyt (Ayt Seghrouchen, Abdel-Massih sans parler d’une forme archaïque, tawwugt, que recèle un lexique d’al-Hilali du xviie siècle. Il s’agit, selon toute apparence, d’un terme pouvant s’appliquer indifféremment aux espèces suivantes, toutes présentes dans la région :
La chouette effraie (Tyto alba),
La chouette hulotte (Strix aluco),
La chouette chevêche (Athene noctua),
La chouette de Scops (Otus scops), parfois appelée petit-duc.

Ce dernier est sans doute le plus caractéristique des petits rapaces nocturnes du Maghreb. Dans le Maroc central, contrairement à la très répandue chouette chevêche, on l’entend plus qu’on ne le voit. En effet, étant donné sa taille plus que modeste (19 cm), il est difficile de discerner son disque facial clair et ses deux “cornes” minuscules. Quotidiennement, dans certains sites boisés et montagneux, comme Ifrane, Jaffar, Tounfit et Anergui, il fait entendre dès le coucher du soleil son cri répétitif, métronomique. Bruit lancinant, agaçant, considéré de mauvais augure par les Berbères, car pouvant être associé aux lamentations des âmes de défunts qui viendraient ainsi hanter leurs nuits, thème que reflète leur poésie orale. Par ailleurs, c’est sans doute également la chouette de Scops que désigne wi-ggzuln, appellation réservée à un hibou de petite taille que l’on doit à al-Hilali.

Dans certains cas, en tachelhit, tawukt peut s’appliquer au hibou grand-duc. À ce propos, signalons que le lexique berbère ne semble pas établir de distinction explicite entre deux espèces voisines, répertoriées dans l’Atlas : le grand-duc (Bubo bubo) et le moyen-duc (Asio otus). Toujours est-il qu’il s’agit là d’un des plus puissants rapaces, toutes catégories confondues, capable de capturer un autour des palombes, un canard, voire un renard adulte. Des prouesses de ce genre lui ont valu une réputation d'enleveur de chats (iumz imaccuri), alors que dans la région de Tounfit (Ayt Yahya), le terme aberrid n-taydwin est plus généralement employé. Expression qui serait à rapprocher d’aḥuliy n-yiḍ, attestée par E. Destaing pour l’aire tachelhit, et d’aεetrus ellil pour le Rif, plus exactement chez les Iboqqoyen. Quoiqu'il en soit, à travers la variété dialectale, se dégage l’image d’une sorte de bouc ailé, avec ses deux petites touffes de plumes en guise de “cornes”, en tous cas redoutable prédateur des ténèbres.

On retiendra également muka (noté mukka), terme usité chez les Ayt Warayn, les Ayt Ndhir, et autres groupements du Moyen-Atlas pour désigner l’oiseau des nuits à la sagesse infuse. Vocable attesté notamment dans une version du conte célèbre, “Le Hibou de Moulay Sliman”, recueillie par A. Roux, ainsi que celle, dans le parler des Ntifa (Haut Atlas central) dont on est redevable à E. Laoust. Sans omettre la version d’A. Leguil, Saydna Sulayman d tawukt, pour les Mesfiwa.


3. Bururu le roman berbère :



“Bururu”, cet oiseau de la nuit, porteur du malheur et de désolation, est le nom qu’a choisi Tahar Ould Amar pour titrer son premier roman qui vient de sortir chez l’édition Azur. L’auteur, qui vient par le moyen de ce produit littéraire, consolider le processus d’affirmation d’une nouvelle littérature amazighe, est un journaliste de son état. Ecrit dans un amazigh quotidien, accessible pour toutes et tous, ce roman se veut un témoignage d’une étape très sensible de notre histoire récente, la décennie terroriste. Publié chez l’Edition Azur, Bururu est un roman de 123 pages, format 12/18. L’illustration de la couverture est de Toufik Hadibi qui, il faut le dire, a réussi une oeuvre originale qui exprime fortement le contenu de Bururu. La préface du roman porte la signature de deux enseignants du DLCA de l’université de Béjaïa, MM. Allaoua Rabhi et Zahir Meksem.

Qui est l’auteur ?

Tahar Ould Amar est né en 1961 à Sidi Aïssa, dans la wilaya de M’sila. Après des études primaires à Aïn Bessem, moyennes à At Yenni, il se retrouve au lycée Abderrahmane-Mira de Bouira où il prendra part comme tous les jeunes de son âge à ce que l’on appellera plus tard les évènements du Printemps berbère. En 1986, il décroche le bac français au lycée Descartes (actuel Bouamama) à Alger. En 1988, après une traversée du désert qui n’aura pas trop duré, il enseigna le français dans la wilaya de Médéa. Avec l’introduction de tamazight dans le système éducatif, suite au boycott de l’année scolaire 1994/1995, il fait sa conversion vers l’enseignement de tamazight. En 1999, avec un groupe d’amis de Béjaïa et de Tizi Ouzou, il participe à la création d’un journal régional : “L’hebdo n Tmurt”, pour se retrouver actuellement à la Dépêche de Kabylie comme responsable du bureau de Bouira.

L’histoire

Dans “Bururu”, Tahar Ould Amar nous raconte l’histoire mouvementée du jeune Muh, un enfant d’une cité populaire de la capitale. Désarçonné par la beauté d’une jeune fille qui vient de passer devant lui, le jeune Moh réalisa qu’elle est la cible d’un groupe de jeunes voleurs issus de son quartier. L’ayant secourue, Moh fait la connaissance de Dounya, fille d’un haut gradé de l’armée. Ayant menti sur sa personne, s’étant présenté comme le fils d’un grand commerçant, Moh s’est retrouvé victime de son propre mensonge. En voulant dire la vérité à Dounya, qu’il fréquentait depuis quelques temps, celle-ci a eu une réaction violente et brutale : “Il faut te rendre compte que nous ne sommes pas de la même classe, il ne faut plus penser à moi”. A partir de cet instant, la vie de Moh bascula. De rêveur innocent, il devient un tourmenté qui ne vit que pour amasser de l’argent et égaler en fortune le père de sa bien-aimée. C’est alors qu’il intègre un réseau de trafiquants de voitures. Arrêté par la police, il fut jeté en prison pour quelques mois. A sa sortie, il décide d’immigrer. Du Maroc, il rentre en Espagne puis en Italie. Dans son pays, il ne trouve pas son voisin Rida, surnommé Grifa, qui s’est fait ramasser par la police. Il est pris en charge par des amis de celui-ci, deux jeunes marocains qui l’attirent dans l’univers de l’alcool et de la drogue. Sans travail, sans sa “dose”, Moh tente de voler une vieille femme. Arrêté, il retrouve Rida en prison. Depuis cette rencontre, sa vie prend une autre tournure. Il est pris dans une cascade qu’il échoue à contrôler. Membre d’un réseau islamiste, Rida insère son voisin dans son groupe. Avec finesse, Tahar Ould Amar nous introduit dans la vie intérieure des groupes islamistes. D’Italie à la France, Moh atterrit à Alger. Au lieu de rejoindre la maison familiale, il est pris en main par ses amis barbus. “Tu es recherché par la police, tu es fiché comme moudjahid !”, lui dit-on. D’Alger à Zberber, le destin le conduit vers les grottes de “Abou Ikhejdan”, l’émir de la région. Ayant assisté au massacre de tout un village, Moh dans un moment de panique du groupe, saisit l’occasion et tire en tuant l’émir sanguinaire. Depuis ce moment, il fait le maximum pour déserter du rang du groupe terroriste. Pour ce faire, il gagne la confiance de Mourad, un terroriste désillusionné et se rapproche habilement du nouvel émir qui le place comme son bras droit. Ce dernier lui accorde sa demande de mariage avec Dalila, la fille enlevée dans un village voisin et épousée malgré elle par l’émir assassiné. La fille qui séduit Moh depuis le premier jour, reprend le goût à la vie dans les bras de l’amour caressant de son nouveau mari. En compagnie de Dalila, Mourad et Nadia, Moh quitte le maquis de Zberber. Dans la gare de Boumerdès, en partance pour Alger, le groupe de “miraculés” prend place. Pour terminer son texte, Tahar Ould Amar prend le soin de clôturer son roman sans clore le problème de la violence terroriste. “... je regarde de la fenêtre, je vois deux barbus aborder la colline”. Telle est la dernière phrase du roman.

Quelques remarques

A la lecture de ce roman, nous retenons que si l’amour contrarié de Dounia, fille d’un haut dignitaire du régime a conduit Moh vers la dérive, vers le vol, la drogue et le terrorisme, paradoxalement, c’est un autre amour, celui de Dalila, fille d’un petit chef de kasma, qui le remet sur le chemin de la vie et du sourire. “Je partirais avec toi en enfer...”, phrase dite par Dalila, contraste, rassure et efface le “nous ne sommes pas de la même classe” de la fille de Hydra. Tahar Ould Amar, avec un style d’écriture dynamique et souvent plein de dérision, utilise cet amour qui éleva l’homme au rang des sains, pour décomplexer Mourad, un orphelin enrôlé par les terrorismes intégristes. En effet, celui-ci retrouve la joie de vivre à côté de la jeune Nadia qui, par peur du regard des autres et de leur cruauté, hésite à retourner dans la maison de ses parents. Nadia, comme Dalila d’ailleurs, sont deux jeunes femmes enlevées par les terroristes islamistes et obligées de se marier, l’une à un neveu de l’émir national et l’autre, à l’émir du groupe de Zberber. C’est l’exemple de centaines de femmes abaissées au rang d’esclaves sexuelles par des terroristes qui les considéraient comme de simples butins de guerre, sans aucun respect pour leur humanité. Sauvées par les deux hommes, les filles retrouvent le sourire à côté de ceux-là qui ont compris, mieux que personne d’autre, le martyre qu’elles ont subi. L’auteur touche là à un problème très essentiel de la crise violente imposée à notre peuple. Quel est le nombre de ces femmes enlevées et violées dans les maquis ? Quel sera leur avenir ? Quelles sont les mesures concrètes qui leur garantissent la réinsertion dans le tissu social ? Des questions que la lecture de Bururu provoque en nous, sans que nous soyons dans la position d’apporter les réponses. D’un autre côté, cette histoire qui commence et qui finit à Alger, dans un mouvement de départ et de retour qui a tant changé Moh et ses amis, détruit à sa façon les clichés qui sont construits au sujet de la nouvelle littérature amazighe : “Une littérature purement de combat et à thème exclusivement identitaire”. Le roman de Tahar Ould Amar, qui a traité du terrorisme est venu démentir cette idée tant répandue chez des “spécialistes/observateurs” qui hésitent encore à approcher suffisamment l’écrit en langue tamazight, se contentant d’un regard lointain et à la limite dédaigneux. “La prétention” de tamazight à véhiculer une littérature d’un niveau appréciable et de qualité leur semble une méprise, parce qu’elle bouscule quelques-unes de leurs hypothèses qui construisent leurs carrières et leurs êtres scientifiques. A défaut de côtoyer sérieusement la nouvelle littérature amazigh, beaucoup de phototypes réducteurs continuent à façonner le discours traitant de cette écriture qui, il faut le rappeler, est nouvelle. En vérité, non seulement le texte en langue amazigh est un texte à thèmes actuels et multiples, mais je dirais qu’il est en train d’explorer des thématiques que le texte écrit en langues arabe et française hésite encore à aborder... ! Bururu, un roman facile à lire, à lire au plus tôt.


4. Chevêche d'Athéna la déesse berbère :

La Chevêche d'Athéna ou Chouette chevêche (Athene noctua) est une espèce d'oiseau de la famille des strigidés de petite taille à l'aspect trapu. C'est la plus diurne des strigidés, malgré son nom latin (Athene noctua). Dans l'Antiquité grecque, la Chevêche d'Athéna était l'attribut d'Athéna, déesse de la Sagesse.




Cette espèce est de petite taille, un peu plus petite qu'un pigeon (26 cm), ronde et trapue (de 180 à 200 g). Sa tête est aplatie avec un front bas ; ses yeux sont jaunes sous des sourcils blancs et froncés, ce qui lui confère un air sévère. Le crâne est piqueté de petites taches blanches. Son bec est jaune verdâtre. Sur le dessus du corps, le plumage est grisâtre semés de taches plus claires ; le poitrail est blanchâtre avec des rayures brunes. La queue est courte. Les pattes sont couvertes de petites plumes blanches. Les « déhanchements » de sa tête sont caractéristiques, de même que son vol onduleux et son cri clair et bref, sorte de « kiou kiou » ou « kiwitt ». Les sexes sont identiques. Son envergure est de 60 cm environ.

L'aire de répartition d'origine de la chevêche d'Athéna est le bassin méditerranéen où elle trouvait des milieux ouverts (plantations d'oliviers) favorables à sa nidification. Elle a progressivement étendu son aire de répartition en suivant l'extension des domaines agricoles ouverts à travers le milieu forestier. Aujourd'hui, la Chevêche d'Athéna est répandue dans toute l'Europe, à l'exception de l'Irlande et de la Scandinavie.

La chouette chevêche est un oiseau de bocage que l'on peut rencontrer un peu partout (sauf dans les boisements denses), et en général toujours à proximité des cultures et des prairies. On la rencontre notamment dans les milieux ouverts et cultivés comme les vergers où elle niche dans les cavités des vieux arbres d'où son nom de « chouette des pommiers ». On la trouve aussi dans les clapas, mais aussi dans les bosquets, les trous de murs, les nichoirs à condition qu'ils soient dans l'obscurité. Elle reste fidèle au même logement d'année en année et peut même nicher dans des terriers de lapin.

C'est la plus diurne des strigidés, malgré son nom latin (Athene noctua). On peut l'observer en plein jour perchée sur des poteaux, des murets de pierre ou sur des toits, très attentive.

La Chevêche d'Athéna se nourrit de beaucoup d'insectes (coléoptères notamment) mais aussi de criquets, perce-oreilles, vers de terre, petits mammifères (surtout campagnols), jeunes passereaux, lézards, batraciens et chauves-souris.
Elle chasse le soir des insectes (hannetons surtout) et la nuit des campagnols. Il lui arrive de chasser le jour des petits oiseaux, surtout à l'époque du nourrissage des jeunes.
Ses pelotes de réjection mesurent 35 mm sur 15 mm environ.

Elle vit en moyenne 9 ans en nature et 18 ans en captivité.

Elle doit son nom générique à la déesse berbère Athéna (Minerve chez les Romains), dont elle est l'animal symbolique. Dans la Grèce antique, la Chevêche d'Athéna, attribut d'Athéna, symbole de la Connaissance (la sagesse mais aussi la science) devint tout naturellement celui de la ville d'Athènes. On retrouve ainsi la chevêche accompagnée d'un rameau d'olivier sur les drachmes de cette ville. On retrouve encore aujourd'hui la chevêche sur les pièces grecques de 1 euro.
Le logo de l'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace (SUPAERO) représente une Chevêche d'Athéna stylisée.

Parce qu’il n’affronte pas la lumière du jour, le hibou est symbole de tristesse, d’obscurité, de retraite solitaire et de mélancolie. La mythologie grecque en fait l’interprète d’Atropos, celle des Parques qui coupe le fil de la destinée. Il était également associé à la déesse de la sagesse, Athéna. C’est pourquoi le hibou symboliserait l’intelligence et la réflexion.

Dans son poème « Les hiboux », Charles Baudelaire célèbre aussi cette sagesse :

"Leur attitude au sage enseigne/ Qu’il faut en ce monde qu’il craigne/Le tumulte et le mouvement".




En Egypte, il exprime le froid, la nuit, la mort. Selon les époques et les cultures, le hibou a une image tantôt négative, tantôt positive. Dans tous les cas, il est lié au domaine du surnaturel, de la magie et de la spiritualité. Certainement de par son cri inquiétant et son mode de vie « en retraite », il fut le vecteur de nombreuses superstitions.

Les hiboux, comme les chouettes d’ailleurs, sont le moyen de communication le plus répandu du Monde Magique. Les messages sont attachés à la patte de l’animal, ou il porte la lettre entre ses serres ou dans son bec. Les hiboux transportent aussi des colis. Parfois, plusieurs oiseaux sont affectés à un seul paquet si celui-ci est trop volumineux. Par magie, les hiboux trouvent toujours le destinataire, même si le voyage pour y parvenir est semé d’embûches. Il est peu probable qu’un hibou soit suivi ou intercepté, mais ce n’est quand même pas impossible…



Pour les Romains, le cri du hibou présageait une mort prochaine. Il était également associé à la sorcellerie et à la magie noire. Mais paradoxalement, le hibou est aussi un grand symbole de sagesse et de connaissance.
« J’ai parcouru la moitié de la terre et je me suis enrichie de plus d’expérience que tout autre oiseau » dit l’hirondelle au hibou. Comment est-il possible que l’on vénère ta sagesse, alors que tu vis la nuit et ne quittes pas tes falaises ? »
« C’est les yeux fermés que je vois le mieux et mes pensées voyagent bien plus loin que tes ailes ! », répondit le hibou.

La chouette fait partie des anciens du Monde, pleins de sagesse et d’expérience dans le conte apocryphe gallois du même nom. On devrait donc la ranger parmi les animaux primordiaux et il est probable qu’on peut l’assimiler au hibou. Mais ces animaux n’apparaissent pas dans le symbole religieux celtique. Le hibou est pris ici en mauvaise part sous l’influence du christianisme. Le symbolisme de la chouette, favorable, est plus ancien et probablement pré-chrétien.



5. Tawukt (chouette) dans la Mythologie :


Athéna et son fidèle hibou.
A l'origine de ce symbole, c'est une jeune fille du nom de Nyctéis, l'amie d'Athéna pour certains. La déesse l'aurait pris en affection et l'aurait transformée en chouette, et ne s'en séparait jamais.

Pour les Grecs, la chouette symbolise la déesse Athéna (intelligence, clairvoyance et guerre) et représente la sagesse. Athéna, déesse de la Pensée, des Arts, des Sciences et de la Technologie, qui accorda sa protection à la ville d'Athènes au terme de sa compétition avec Poséidon, dieu de la Mer, pour la suprématie sur l'Attique : la déesse avait donné aux Athéniens l'olivier (qui figure dans le champ), que ceux-ci avaient préféré au cheval et à la source nés d'un coup du trident de Poséidon sur l'Acropole, près de l'Eréchtéion.

La chouette chevêche était un symbole de la richesse et d’abondance. Elle était représentée sur les pièces de monnaies athéniennes.

Le survol, avant la bataille, d'une armée grecque par une chouette était considéré comme un présage de victoire.




En Albanie au 19 ème siècle, la chouette annonçait une naissance.

Dans la Bible, la destruction de la ville de Babel est évoquée par la phrase " et leurs maisons seront remplies de chouettes ".

Dans les illustrations des Chevaliers de la Table Ronde, Merlin l‘Enchanteur est souvent représenté avec une chouette sur son bras, symbole de sagesse et d’intelligence.

Avec ses mimiques expressives, ses yeux dorés d’étrange "alien " égaré à la campagne et son vol silencieux, la chouette chevêche a inspiré nombre de contes et légendes au cours des âges.

La chouette est l’héroïne d’un conte de Grimm, qui offre un condensé des sentiments hostiles qu’elle inspirait parfois.
6. Le culte de Tawukt chez les berbères :

Très lié à un chamanisme berbère, ce culte aurai pu existé en des temps pré-islamique.