mercredi 30 juillet 2014

Tafaska le sacrifice du Bélier


Tafaska est la fête de "l'aïd al adha" en berbère, où à lieu le sacrifice du "Bélier", "B" majuscule car il ne s'agit pas d'un sacrifice de mouton ordinaire comme le veut la croyance populaire. Dans cette article nous allons voir les différents aspects du culte, retraçant la pratique contemporaine jusqu'aux origines les plus méconnue.


1. Tafaska une fête islamique :



L'Aïd al-Adha (en arabe عيد الأضحى, « fête du sacrifice ») ou Aīd al-Kabīr (العيد الكبير « la grande fête » par opposition avec l'Aïd el-Fitr appelé aïd el-seghir, ou petit aïd), est la fête la plus importante de l'islam. Elle a lieu le 10 du mois de dhou al-hijja, le dernier mois du calendrier musulman, après waqfat Arafa, ou station sur le mont Arafat et marque chaque année la fin du pèlerinage à La Mecque.


Cette fête commémore la soumission d'Ibrahim (Abraham dans la tradition juive) à son Dieu, symbolisée par l'épisode où il accepte d'égorger son alors unique fils IsmaEL sur l'ordre de son Dieu. Après son acceptation de l'ordre divin, EL (ELLAH, ALLAH) envoie l'archange Gabriel qui substitue au dernier moment l'enfant par un mouton qui servira d'offrande sacrificielle. En souvenir de cette soumission totale d'Ibrahim à son Dieu, les familles musulmanes sacrifient un animal selon les règles en vigueur. Car Ibrahim n'est pas seulement un des prophète de l'islam, mais aussi le patriarche suprême des Juifs et des Arabes.


2. L'industrialisation du rituel :


La pratique de ce sacrifice à domicile est controversée dans certains pays occidentaux. Cependant, certains pays européens (Belgique, France…) essaient d'organiser des abattages dans des abattoirs ou des abattoirs mobiles afin de permettre d'assurer les meilleures conditions sanitaires d'abattage.



En Belgique, durant 2007, l’agence Bruxelles-Propreté a ainsi édité un fascicule distribué dans les communes et les mosquées de la région bruxelloise. Publié en quatre langues (français, arabe, turc et néerlandais), il indique les coordonnées de quatre abattoirs communaux et quatre abattoirs privés de la région de Bruxelles. La France publie chaque année une liste des sites autorisés disponible via les services des directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP) et des préfectures.


Les patrons des abattoirs se frottent les mains. L’aïd el kebir est une manne qui vaut de l’or : la crise actuelle autorise cette lapalissade. La filière halal permet de soutenir l’industrie de la viande. Selon les estimations de l’OABA, ce ne sont pas moins de 200 000 bêtes (hors abattages clandestins) qui sont abattues pendant les trois jours de l’aïd al-adha, appelée aussi « aïd el-kebir ». Avec un prix qui se situe grosso modo dans une fourchette entre 120 et 230 euros par tête, sur l’ensemble du territoire français, le cash injecté en 72 heures dans l’économie agricole est comme pour le mois de ramadan révélateur du poids économique très important des musulmans de France.


L’abattage rituel halal pour l’aïd el kebir est une industrie importante, surtout au moment des achats tardifs les prix grimpe, pour éviter ça certains achètent leurs mouton 2 ou 3 mois à l’avance pour ne pas subir le prix de la fête. Aujourd'hui, tous ses agneaux sont réservés. Il faut dire qu’acheter bien à l’avance permet de faire des économies. Un agneau va être vendu 180 € pièce tête sur pied maintenant et le jour de l’aïd el kebir, le prix va être fixé à de 270 à 300 €, voire plus. 


A l’approche de l’Aïd, les spéculateurs jouent un grand rôle sur le marché des ovins. 
Cette dimension s’étend même au-delà des frontières françaises. Ainsi, comme l’Algérie et le Maroc manquent d’agneaux, des négociants européens mandatés se procurent des bêtes pour ces pays.


3. Le Bélier animal mythique à travers le monde :


Dans la majorité des civilisations antiques ayant côtoyé le bélier, cet animal a pris une grande force symbolique. Bien que les symboles qui lui sont associés varient d'une mythologie à l'autre, il existe, malgré tout, certaines similitudes comme l'incarnation de la force de la nature. Il peut paraître surprenant qu'un herbivore de taille modeste ait une si grande prérogative, mais c'est peut-être justement le fort contraste qui existe entre cet animal si paisible en temps normal et parfois capable de se lancer dans des joutes d'une extrême violence, qui fascinait tant les hommes.


Ses cornes, en forme de spirale, sont également un élément symbolique très fort que l'on retrouve sur les casques, les armes de butoir (bélier de siège), à la proue de certains bateaux et dans l'architecture.


Dans l'Ancien Testament et le Coran, le bélier est cité comme animal sacrificiel. Il est associé au sacrifice d'Abraham/Ibrahim.

Dans la mythologie celte, le bélier symbolise la force de la nature ainsi que la fertilité.

Dans la mythologie grecque, le bélier est également un symbole important dont le mythe de la toison d'or n'est que l'un des nombreux aspects. Le bélier est un des animaux favoris d'Hermès.


4. Les Dieux Béliers :


Khnoum (le maître de l'eau fraîche) est le dieu des cataractes et puissance créatrice dans la mythologie égyptienne. Il contrôlait la crue du Nil en ouvrant, à Éléphantine, la caverne de Hapy dans laquelle se trouvait l'Inondation. Il joue là un rôle majeur dans le quotidien des Égyptiens, préservant le peuple de la famine.

Démiurge qui modela l'œuf de la création, dans le mystère de la naissance divine, il modela également l'enfant-roi. Khnoum forme ses créations sur son tour de potier avec le limon du Nil, pour leur donner vie et façonner leurs Ka.


Il est représenté sous les traits d'un homme à tête de bélier, parfois surmontée d'une cruche, tenant la croix ansée (ânkh) dans la main. Khnoum était particulièrement adoré à Éléphantine et Esna. Un temple lui était également dédié sur l'île de Philæ. On le retrouve dans une dizaine de villes d'Égypte sous des formes variées. Khnoum, Satis (Satet) et Anoukis (Anket) forment la triade d'Éléphantine. Khnoum est un dieu très ancien qui est paradoxalement surtout connu grâce aux textes assez récents (ier siècle) gravés sur les parois du temple d'Esna.


Harsaphes (Celui qui est né sur le lac) est une divinité égyptienne à tête de bélier assimilé par les grecs à Héraclès, originaire d'Hérakléopolis, étroitement lié à Rê et à Osiris. Il est une divinité solaire liée à la justice. Son iconographie le représente en général en dieu anthropomorphe criocéphale coiffé de la couronne solaire, composée de la couronne atef portée par Osiris, ornée de symboles solaires tels que les uræi et disques solaires. Il est qualifié de Roi de Haute et Basse-Égypte et de souverain des deux rives à Hérakléopolis Magna, affirmant ainsi sa puissance sur les quatre points cardinaux de l'Égypte. Ce dieu aux origines ancestrale deviendra à la IIIe période intermédiaire l'une des divinités majeures du pays, accordant la souveraineté au roi et protégeant le pays contre le chaos.


Banebdjedet est dans la mythologie égyptienne, un dieu de la fécondité et de la génération. Il est adoré à Tema-el-Amdid, l'antique Mendès. On le nomme d'ailleurs « Bélier seigneur de Mendès ». Il a probablement remplacé un ancien bélier à cornes horizontales dont la race s'est éteinte au Moyen Empire car il possédait des cornes semblables. Sa parèdre est la déesse Hatméhyt.


Dans la mythologie égyptienne, Ageb est le dieu personnifiant l'inondation bienfaitrice du Nil. Représenté sous forme de bélier, il avait également comme fonction, d'après les Textes des Sarcophages, de fournir de la nourriture au défunt dans le monde de l'au-delà.

Il y a bien d'autre divinités égyptienne représenté avec des cornes de bélier et autres symbolise lié à cette animal cent fois divin, mais nous allons vous parler dans le prochain chapitre de Ammon qui reste le Dieu d'Egypte, de Libye et de Grèce.


5.  Ammon le Dieu Bélier suprême :


Ammon est l’une des principales divinités du panthéon égyptien et du panthéon berbère, dieu de Thèbes. Son nom Imen, « le Caché » ou « l’Inconnaissable », traduit l’impossibilité de connaître sa « vraie » forme, car il se révèle sous de nombreux aspects. Il est Imen achâ renou, « Amon aux noms multiples ».


Ammon est le nom grec (qui signifie « sablonneux ») du Dieu oraculaire de l'oasis de Siwa, située à 500 kilomètres à l'ouest de Memphis, capitale de l'ancienne Égypte. Bien que reconnue comme une divinité principalement égyptienne sous le nom de "Amon", ses origines le font venue à l'ouest de l'Egypte dans le désert libyen, les Grecs reçurent son culte via les Berbères et l'identifièrent à Zeus.

Ainsi le Dieu suprême égyptien devint aussi celui des Grecs, même si l'origine profonde de Ammon revient à un peuple libyen nommé les Ammoniens.


Plus tard avec la libération de l'Egypte et de la Libye par Alexandre Le Grand, Ammon deviendra le symbole de la divinité suprême et sera imposé partout comme l'unité religieuse dans le monde hellénique. D'ailleurs il faut rappeler qu'en berbère, le mot "Ammon" signifie "l'unificateur" à l'image de Zeus qui réunis les Dieux pour ne former qu'une seul unité gouvernante. Dans son voyage en Libye, Alexandre Le Grand considéré par les Arabes comme un prophète va visiter en pèlerinage le temple d'Ammon et ces là-bas qu'il reçu le titre de "fils d'Ammon" et de maître du monde, en effet à la suite de ce périple religieux, il conquerra l'orient et l'occident. Sur les pièces de monnaie on retrouvera le profil d'Alexandre Le Grand avec des cornes de bélier symbolisant sa filiation suprême à Ammon.


6. Le Bélier dans l'astrologie :


Premier signe du zodiaque, le Bélier est le commencement, incarnant l'oeuvre divine primordial.

Le Bélier dit : « Je suis !»

Il représente le commencement, le début, l’initiative, le démarrage de toutes les énergies de vie . Signe de printemps, de montée de la sève, d’enthousiasme, de jeunesse, il est instinctif, spontané, primaire, égoïste. Il se pousse en avant, prend la tête, devient chef de file, à lui il incarne parfaitement l'esprit de Ammon (Zeus) par son esprit de leader virile et créateur du mouvement.
Beaucoup l'associe à tors à Ares (Mars) dont le nom rappel étrangement en anglais "Aries" qui veut dire Bélier, chez les Romains le Dieu de la guerre Mars lui est très souvent identifié, sans oublier l'arme de siège qui y fait référence, comme un symbole religieux belliqueux. Malgré tous ces aspect Ares reste une divinité lié au sanglier, car sa nature guerrière n'est pas réfléchie, il incarne plus tôt la guerre sauvage sans véritable but. Le signe du Bélier est le véritable représentant de Ammon (Zeus), beaucoup considère l'aigle comme son animal symbolique, mais cela reste un ajout tardif.
Le bélier était le premier des douze signes célestes, système où Ammon (Zeus) représentait pour l’Oracle de Claros, le Soleil du printemps.


7. Le bélier dans le judaïsme :


Le bélier est un mammifère qui apparait souvent dans la Bible et dont l'iconographie est relativement riche. Il est représenté comme un substitut de sacrifice humain lors de l'épisode biblique de la ligature d'Isaac, où il apparaît par miracle, ses cornes étant emmêlées dans un buisson. La corne de bélier est également réputée comme un instrument à vent utilisé dans le rituel juif à certaines occasions solennelles.

Le bélier est désigné par le mot courant de "ayil" (aleph/yod/lamed) qui signifie la force physique et la puissance génésique.


Selon la tradition ésotérique de la kabbale, le bélier a été créé à minuit, le sixième jour de la création. Il a été le premier mammifère proposé au sacrifice "le bélier est prompt au sacrifice comme le Juste ou la colombe". Lors de la mise à l'épreuve d'Abraham qui devait sacrifier son fils Isaac afin de montrer son dévouement à Dieu, au dernier moment avant le geste fatidique, un bélier dont les cornes s'étaient emmêlées dans un buisson, est proposé pour se substituer à Isaac. La nouvelle éthique consistait à ne plus immoler d'êtres humains, comme boucs émissaires, ni des enfants à Moloch. Le sacrifice humain est resté néanmoins dans l'inconscient collectif et de temps à autre un déchaînement cruel se produit çà ou là et qui ne peut être expliqué que par le phénomène d'expiation apaisante et primitive.


Généreux, agressif et obstiné, le bélier était donc proposé aux différentes formes de sacrifice, en dehors de l'expiation réservée au bouc. Le bélier était généralement sacrifié en holocauste ou en sacrifice rémunératoire de paix. Il était aussi un symbole de richesse et d'offrande, pour un mariage ou pour un gage de paix, il était souvent offert en signe de bonne volonté. On le retrouve aussi comme cause de ruse et de discorde avec Jacob, il est l'animal qui incarne l'abondance que se dispute les hommes. Bien que réputé pour sa force, le bélier est en fait une victime désignée et la proie facile des prédateurs. La qualité de sa chair, de sa toison et de ses cornes pourraient être à l'origine de ce destin.


8. Ces Berbères peuple du Bélier :


Avant de conclure sur la véritable nature de ce sacrifice, il faut rappeler l'amour profond qu'on les Berbères pour le Bélier, cela vient principalement du faite qu'à l'arrivé des premières invasions Arabes en Egypte le culte de Ammon de Siwa a disparut, ses prêtes auraient fuit pour regagner les régions occidental dont l'Algérie.


Les Chaouis (en berbère : Icawiyen) sont un groupe ethnique des Berbères d'Algérie, habitant principalement le massif de l'Aurès, ainsi que des régions attenantes, au total une grande partie de l'est algérien. Les Chaouis sont le second groupe berbérophone algérien par le nombre de locuteurs.

Le terme Chaoui a été introduit par les auteurs arabes au Moyen Âge pour désigner les Zénètes. Par la suite, il a été utilisé pour désigner les tribus de l'Aurès et de ses environs.

De plus, d'après Slane, traducteur des livres d'Ibn Khaldoun, le mot chaouia signifie « berger » et désigne directement les Zénètes et ajoute que ce sont ces pasteurs, plutôt que les Arabes désignés, qui ont fondé des dynasties musulmanes au Maghreb et en Andalousie (Ifrenides, Maghraouides, Zianides, Mérinides) et c'est par eux que les dynasties arabes se sont effondrées en partie au Maghreb et en Andalousie).


Au Maroc la Chaouia est une région historique et géographique du Maroc qui s'étend sur près de 12 500 km, située entre le fleuve Oum Errabiaa au sud-ouest, l'oued Cherrat au nord-est, la plaine de la Tadla au sud-est et bordée par l'océan Atlantique au nord-ouest.

Le nom de la Chaouia vient du mot arabe chaoui, qui veut dire (éleveur de chiyah) « éleveur de moutons ».

La région s'appellait autrefois Tamesna et elle était peuplée par les Berghouata.

Le nom de la région a été changé en Chaouia pour désigner les éleveurs de moutons, pasteurs et peuplades arabes. Nous retrouvons encore aujourd'hui le souvenir de Tamesna chez les Mzab. Après le décès de Idris II au ixe siècle, les Berghouata se rendent indépendants. Au xie siècle, la Chaouia est envahie par le califat Almohade. Suite à la défaite des Berghouata, ils décidèrent de remplacer ces derniers par des peuplades venues d'Arabie dont les Hilaliens entre le xie et le xiie siècle, qui est l'une des plus connues d'entre elles. Ce qui impliqua l'adoption de la culture arabe, et de la conversion à l'islam de certaines tribus zénètes, qui se feront eux-mêmes installer pour avoir été les partisans des Almohades puis des Méridines.


La dynastie Mérinides exporte une variété de bélier typiquement berbère en Espagne nommé Mérinos. Merino est le terme espagnol qui tire son origine du nom de la tribu berbère, les Mérinides ou Bénî Marid (en fait : Béni Marine) (en castillan, Benimerines) qui vint au secours du royaume de Grenade durant les xiiie et xive siècles. Cette race est surtout réputé pour sa laine, ce bélier est champion du monde en terme de productivité lainière, il sera d'ailleurs introduit au pays de l'oncle Sam pour cette raison.


Quelques historiens développent une théorie alternative très controversée faisant de l'Afrique le pays d'origine des moutons domestiques. Cette théorie est basée principalement sur des interprétations d'œuvres d'art et des études ostéologiques du mouflon à manchettes. Les premiers moutons sont entrés dans le nord de l'Afrique via le Sinaï et sont arrivés dans la société égyptienne antique il y a entre sept et 8 000 ans.


Certaines gravure rupestre découverte dans l'Atlas désertique représentant un bélier à coiffe sphérique ont nourrie une grande polémique, rappelant les divinités égyptiennes à tête de bélier coiffé d'un disque solaire. Cela nous renvoi à un culte du Bélier antérieur à l'Egypte qui aurait vu le jour au Sahara, la question reste en suspend même si nous savons déjà le lien fort qui existe entre les Berbères et cette animal.


Avant la fête de tafaska (aid el kebir), certains Berbères ont pour habitude de faire combattre les béliers en pariant de l'argent, cette pratique bien que certain essaye d'en faire le signe d'une survivance du culte du bélier est complètement caduc, la vision erroné qui pousse à croire cela nous propose de regarder ces béliers souffrir avec complaisance. Bien au contraire il s'agit d'une activité qui témoigne le plus grand méprit envers cette animal et rompe avec la tradition des Berbères éleveurs de mouton, pasteurs et nomades.


Même si certaines images moderne semble donné au bélier une sympathie auprès des jeunes berbères, la raison de son sacrifice reste étrangère et exploite un ressentiment envers les divinités dite "païennes" d'Afrique du Nord (dont l'Egypte). Il faudrait évoquer les cérémonies berbères où le bélier est au centre des réjouissances, pour avoir une image plus positive de la fête du sacrifice. Néanmoins cela ne fait pas oublier pour autant le caractère insultant qu'a ce sacrifice pour l'animal et ce qu'il représente.


9. La véritable origine du sacrifice :


Nous arrivons au fondement du culte, après avoir parlé du sacrifice d'Abraham et des divinités Bélier d'Egypte. En effet il est important de saisir l'importance du Bélier chez les peuples occidentaux au royaume d'IsraEL pour comprendre le symbolise biblique qui en est fait.

Comme nous l'avons évoqué, le sacrifice d'Abraham est la longue tradition cananéenne puis tardivement sémitique qui donnera finalement lieu au sacrifice animal que nous connaissons. Cependant à l'origine il s'agissait d'un sacrifice humain et ces ce détail majeur que semble vouloir écarter les théologiens musulmans. La dimension païenne semble être totalement ignoré, Abraham est juste présenté comme une personne éprouvé par EL (ELLAH, ALLAH) pour déterminer jusqu'à quelle sacrifice il est prêt à aller pour prouver sa soumission à son Dieu. En revanche on ne mentionne jamais les origines païennes et barbare de ce culte.


Moloch est dans la tradition biblique le nom d'un rituel pendant lequel les Ammonites, une ethnie cananéenne, sacrifiaient leurs premiers-nés en les jetant dans un brasier.
Beaucoup de théologiens de la bible ont essayé d'écarter ce culte en faisant de moloch le nom d'une divinité pour brouiller les pistes, mais à travers le culte phénicien de Carthage nous avons clairement pu définir l'origine authentique du culte. Il ne s'agirait ni plus ni moins que de la genèse de ce qui deviendra plus tard le sacrifice du mouton. Autrefois les Juifs et tout les peuples d'origine cananéennes sacrifiaient à EL (ELLAH, ALLAH) leur premier né en gage de loyauté, nous sommes loin de l'image pacifique et compatissante du Dieu d'Abraham. Pourtant il est nécessaire de remarqué que l'holocauste qui est une tradition biblique reconnue, consistait à sacrifier son premier né, exactement comme dans le moloch des Cananéens. D'ailleurs dans le sacrifice d'Abraham il est aussi question de sacrifier son fils premier né.


On nous parle d'un Dieu qui prend plaisir à entendre les cris du nouveau né sacrifié dans les flammes et à voir les larmes des mères tourmentés. Cela nous renvoi au nom d'IsmaEL le fils de Abraham qui signifie en arabe comme en hébreux "celui dont EL entend les cris". Nous avons un phénomène de corrélation qui se produit quand on étudie le culte cananéen du moloch et celui du sacrifice coranique de IsmaEL. Pour comprendre d'avantage ce culte, il faut identifier ce fameux Dieu dénommé EL, bien entendu il s'agit d'un Dieu bien antérieur aux Juifs et aux Arabes.
EL est un mot des langues sémitiques du groupe nord-ouest, signifiant « Dieu ». Il peut avoir pris différentes significations selon l'endroit et le lieu où il est attesté, et il a notamment servi à désigner un Dieu précis, qui a occupé une place importante dans différents panthéons.


EL (ELLAH, ALLAH) ou le Dieu suprême des Hébreux est à l'origine du Dieu unique que nous connaissons dans le monothéisme actuel, désigné comme le Dieu d'une longue liste de panthéon, il finira par devenir le Dieu unique d'IsraEL dont le suffixe désigne clairement le nom de cette divinité cananéenne. Ainsi on retrouve le suffixe "EL" dans beaucoup de prénom juif comme :

  • DaniEL
  • AriEL
  • GabriEL
  • RaziEL
  • MichaEL
On retrouve aussi ce suffixe dans les prénoms musulmans comme :
  • AbdEL Samad
  • AbdEL Hakim
  • AbdEL Salam
  • AbdEL Malik
  • IsmaEL
Sauf qu'en arabe le "E" du nom de ce Dieu se transforme en "A", ainsi "EL" de son nom complet "ELLAH" en hébreux deviens "ALLAH" et de ce faite le prénom "Abd EL Rahman" (esclave de Dieu Miséricordieux) devient "Abd AL Rahman. Cette transformation laisse à pensé qu'il s'agit de "al" comme pour dire "le" en français, alors qu'il s'agit en réalité du nom de Dieu auquel on rajoute un attribue divin élogieux.


EL et l'idole des Cananéens sont bien une seul et même divinité, pendant des millénaires la tradition qui consistait à sacrifier son premier né a donc été poursuivie jusqu'à ce que la loyauté du peuple élu soit entièrement accomplit. Le Dieu EL dans la tradition biblique fit de Abraham son ami, il était d'ailleurs surnommé "l'ami de Dieu" ces justement pour cette raison qu'il a été durement éprouvé et que son fils (premier né IsmaEL) a été épargné, une exception parmi les peuples. Dans la tradition biblique est surtout question de Issac dont l'étymologie désigne "le rire" mais cela est un autre débat qu'il faudra évoquer dans une autre étude théologique.


Le sacrifice d'Abraham qu'il s'agisse de IsmaEL ou Issac, est un sacrifice humain par le feu, le même que pratiquait les Cananéens à leur époque. Maintenant que nous connaissons l'origine païenne de ce rituel, nous allons voir ensemble la raison du changement du sacrifice en holocauste humain vers un holocauste animal.


10. Le Bélier symbole de Haine :


Pour comprendre la raison du sacrifice du Bélier et pas d'un autre animal il faut appréhender les mécanismes sacrificiels. Car oui selon certaine tradition islamique, le chameau bien qu'impur à la consommation chez les Juifs, est le meilleur des sacrifices, bien que le boeuf soit un sacrifice plus valorisant pour le rituel, le choix se tourne constamment vers le bélier. D'ailleurs en Afghanistan et dans certaines îles de l'océan indien, les gens sacrifie un boeuf lors de la fête de l'aïd el adha, il est donc permit de sacrifier différents animaux selon la région dans laquelle on se trouve dans le monde, pourtant le choix reste tourné vers le bélier.


Chez les autres peuples on ne sacrifie jamais un animal sacré en raison de sa filiation à leur Dieu, par exemple jamais les Berbères ni les Egyptiens dont le Dieu est Ammon (Amon) n'ont sacrifier de bélier. Cependant chez les Berbères qui croyaient en Poséidon ils sacrifiaient le taureau comme chez les Minoens, il s'agit non pas de glorifier l'animal, mais de le tourmenter par des cérémonies fidèlement reconstituées dans les peintures retrouvées en Crète. Il faut y voir la volonté de diaboliser et de tuer le Dieu de la nation ennemi, chez les Libyens Poséidon était le cheval, or jamais à ce jour aucun sacrifice de cheval n'a été attesté.


Bien que beaucoup de spécialistes ont affilié le rituel du sacrifice (moloch) à une divinité étrangère, nous savons d'après la mythologie cananéenne que EL était très souvent représenté par un taureau, exactement comme la statue enflammé du moloch et que EL était un dieu viril ne tolérant aucun associé (monothéisme pur) d'où sa représentation de Dieu à tête de taureau. Le sacrifice du taureau chez les civilisations égyptiennes, libyennes et minoenne témoigne d'un conflit entre l'occident atlante (adorateur de Poséidon) et l'orient cananéen (adorateur de EL).


Le sacrifice du Bélier en islam selon la tradition abrahamique désigne un acte de meurtre du Dieu Ammon (Zeus), une manière pour les peuples sémitiques de témoigner à EL (Dieu taureau) la Haine profonde pour l'Egypte, la Libye et tout l'occident en définitif. Ammon (Zeus) qui représentait en Afrique du Nord (Libye et Egypte) et en Europe (Grèce et Italie) le Dieu suprême des Hommes est devenu l'objet du rituel "moloch" en signe de loyauté au Dieu d'IsraEL et de rejet de la religion égyptienne (occidental). Ainsi chaque année des millions de musulmans à travers le monde sacrifient des béliers sans savoir qu'il s'agit d'un rituel de Haine et de loyauté. Le Bélier avec un "B" majuscule désigne donc non pas juste un animal sacrifié, mais le Dieu dont il est l'image.



En conclusion nous avons parlé de tafaska une fête musulmane apporté par les conquêtes arabes aux Berbères, de sa signification théorique, de son industrialisation, de son origine dans le judaïsme et de sa véritable signification ésotérique. Nous avons aussi parlé des dieux béliers, du lien entre Berbères et cette animal convoité, pour au final démontré qu'il n'y avait aucune survivance du culte du Bélier en Libye (Afique du Nord) en dépit du symbole religieux qu'il incarnait chez ces peuples.

Nous avons donc révélé l'origine païenne de ce sacrifice du bélier, qui renvoi au sacrifice humain du moloch, nous avons parlé de l'identité du Dieu EL (ELLAH, ALLAH), pour agrémenter nos arguments sur la corrélation entre le rituel païen et le rituel islamique.

Nous sommes donc dans clairement explicite sur l'origine de ce rituel et de sa signification. Néanmoins nous tenons à rappeler aux Berbères que désormais vous savez ce qui en est, qu'il serait préférable de ne plus pratiquer ce rituel qui symbolise une insulte haineuse à leur propre divinité, que rien ne les oblige à sacrifier un mouton. Mieux encore, il est avéré que les peuples qui adoraient Poséidon sacrifiaient des taureaux.

Partagez cette article si il vous a plus et n'oubliez pas que tôt ou tard le Dieu Bélier Ammon de nos ancêtres Berbères aura un jour sa vengeance sur nous pour tous ces siècles de sacrifice.


samedi 26 juillet 2014

Tafdadout la fête du feu




La puissance magique que le feu semble receler ajoutée aux procédés longs et difficiles pour l'obtenir expliquent l'importance qu'on lui a traditionnellement attaché. On l'a partout conservé comme une chose des plus précieuses. Cela nous renvoi aux origines des premiers Hommes, 

1. Tafdadout le rituel :



Avant la cérémonie nocturne, les gens offres des cadeaux à leurs enfant, on offre des fruits secs, on joue à s'arroser d'eau, puis ensuite vient le soir, mais bien avant cela le feu se prépare minutieusement. Dans certains cas, la difficulté à obtenir le feu est devenue partie intégrante de son caractère sacré. Chez les Berbères les jeunes du village rassemble pendant une semaine plusieurs petit morceau de bois sec en préparatif du feu de joie. Une fois allumé, chaque enfant doit sauter sept fois par dessus les flammes. Les adultes participaient peut être autrefois au feu de joie, mais de nos jour l'événement n'est considéré qu'en accompagnement de la fête islamique "achoura" (dite en berbère el aâchour) considéré comme un jeu pour les enfants, ayant perdu sa signification solaire et purificatrice d'origine. Pour finir les enfants du village prenne un long morceau de bois qu'ils enflamment, ensuite ils vont chez le village voisin le déposer là-bas en signe de provocation. 
On éteint ensuite le feu avant le levé du soleil avec de l'eau.


Dans de rare cas, les Berbères utilisent les cendres en s'en mettant sur la tête, selon la croyance ils auraient des bienfaits pour santé et contre les maux de l'âme. Les cendres purificateur sont aussi utilisé dans d'autre civilisation.


2. Le feu de joie chez les autres peuples :


Depuis les temps les plus anciens, les feux de joie ont été un signe de réjouissance. Les plus connus qui se sont perpétués jusqu'à nos jours, dans les campagnes, sont les feux de la Saint-Jean (24 juin) que les paysans allumaient, dit-on, pour fêter l'entrée du Soleil dans le solstice d'été (Fêtes de la Nativité). D'une manière générale, on peut y reconnaître un vestige du culte du soleil. 



Dans l'Antiquité, les Grecs allumaient des feux de joie et des torches aux fêtes de Prométhée, de Dionysos, de Déméter, etc. A Rome, Servius Tullius, au moment des semailles, prescrivit un jour de repos pendant lequel on allumait de grands feux de paille : c'étaient les sementina. Le peuple sautait par-dessus les feux. 



Le feu même a été considéré comme une divinité par plusieurs peuples (Kamtchadales, Aïnous, Mongols). Le feu inextinguible (pyr asbeston) des Grecs, qui brûlait sans cesse à Athènes et à Delphes, le culte d'Héphaïstos, le feu qu'entretenaient à Rome les prêtresses de Vesta, ont parfois été vus comme la trace d'une ancienne déification du feu. Mais cette déification est plus assurée ailleurs. Ainsi, le premier mot des hymnes védiques est Agni, le dieu du feu, le prêtre divin du sacrifice. 



Les anciens Perses regardaient le culte du feu comme la partie fondamentale de leur religion, et les cérémonies de ce culte sont retracées avec détail dans le Zend-Avesta. Ils saluaient tous les matins le Soleil levant, symbole du feu le plus pur; ils regardaient le feu comme le protecteur des États, et conservaient dans des sanctuaires particuliers le feu sacré qui ne devait s'éteindre jamais. Behram, fils d'Ormuzd et l'un des 28 Izeds, était le génie du feu. Les Parsis de l'Iran et de l'Inde modernes, qui habitent surtout dans le Kerman et le Guzzerat, ont conservé toutes les cérémonies des anciens Perses à l'égard du feu. Nous passons le culte de Xiuliteuctli « seigneur du feu » chez les anciens Mexicains, de Ptah chez les Égyptiens, etc. 



Souvent le culte du Soleil était combiné avec celui du feu, et les anciennes fêtes solaires, chantées par Ovide, sont devenues, avec le Christianisme, les « feux de la Saint-Jean ».
Ces usages ont passé du monde païen au monde chrétien et se sont perpétués. Sauval, dans les Antiquités de Paris, décrit le feu qu'on allumait sur la place de Grève la nuit de la Saint-Jean. Après l'invention de la poudre, on y joignit des feux d'artifice et parfois on brûlait des animaux tels que des chats. Dans les campagnes, les paysans allumaient des bures ou brandons à l'époque du carême. Ils parcouraient les campagnes avec des torches. 



Les feux de la Saint-Jean sont restés très populaires. En Bretagne, les habitants allument cette nuit-là des bûchers sur toutes les collines et dansent autour : un tison du feu se suspend au chevet du lit entre la branche de buis bénit et le gâteau des rois; il porte bonheur. 



Dans le Poitou, on allume avec un cierge bénit un bourrelet de paille fixé le long de la roue d'une charrette que l'on promène dans la campagne : les champs éclairés par la lueur passent pour être fertilisés. Dans beaucoup de pays, en Italie par exemple, les feux de la Saint-Jean sont restés traditionnels; à leur occasion on célèbre des fêtes pittoresques.


Nous ne pouvons que mentionner les légendes relatives à l'origine divine du feu, et qui ressemblent toutes plus ou moins à celle de Prométhée (le Mahonïka des Polynésiens, le Tleps des Circassiens, etc.). Les sacrifices au feu ou par l'intermédiaire du feu sont communs à un grand nombre de cultures; les Algonquins, les Toungouzes, les Bouriates jetaient le premier morceau du repas dans le feu « pour l'esprit »; les Chinois et les Siamois brûlaient les objets précieux, les animaux, etc., pour que leur « vapeur » monte au ciel vers les divinités, vers la Lune, le Soleil, etc.



Presque partout le feu est donc une chose précieuse, adorée, entourée d'un respect superstitieux. C'est, traditionnellement, un péché de cracher dans le feu chez les Ghialiaks comme chez les paysans russes. En Afrique, en Malaisie, en Sibérie, on fait encore parfois passer à travers ou par-dessus le feu, qui purifie tout, les enfants nouveau-nés, les femmes relevant de couches, les malades. Chez les anciens Mongols un étranger ne pouvait franchir le seuil de la tente sans être « purifié » en sautant par-dessus un bûcher allumé. 


3. Tafdadout dans le Maroc moderne :



En effet le fête de tafdadout ou plus connue sous le terme arabe "chaâla" accompagne la fête de elaâchour (achoura), pratiqué plus religieusement en campagne, est en ville un véritable défouloir. Tradition aux origines ignorées, souvent oubliées, sont souvent l'occasion de jeux nocturnes pendant lesquelles la jeunesse du quartier s'amuses à s'en brûler les doigts. 



Nous avons de tristes récits où le feu de joie deviens incontrôlable, certains jeunes se mettent à jeter de l'eau sur les passants, les inconnus, les voisins, les maisons, du coup la paisible fête tourne au drame. Certaines personnes sont arrosés et le prenne bien, mais parfois cela finit en combat mortel, comme le cas d'une femme enceinte qui a fait une fausse couche du au stresse occasionné après avoir reçu de l'eau depuis son balcon, en 2010 cette affaire avait été relaté dans les médias, puisque le frère de la victime aurait ensuite assassiné le jeune farceur. 


Néanmoins ce qu'on peut retenir de cette fête ces qu'en ville elle perd son caractère religieux et devient un mouvement de joie populaire anarchique à la porté des plus jeune, qui n'y voit pas forcément l'esprit culturel ni culturel.


4. Les origines juives de l'achoura :



Selon beaucoup la tradition oral berbère, la cérémonie de tafdadout serait d'origine juive, en effet nous retrouvons beaucoup de similitude entre la fête juive de Lag Ba'omer et celle de elaâchour. L'origine remonterai à l'arrivé des premiers juifs pendant la présence phénicienne en Afrique du Nord, sans pour autant être authentifié comme telle, il est possible que les cultes locaux ai fusionné avec l'apport religieux et culturel du judaïsme.

"L'achoura était à l'origine une fête juive, les Juifs qui ont instauré le rituel de l'eau dans la célébration en référence à la séparation de la mer par Moïse." 

Chercheur islamique Idris Hani

Il est donc très probable qu'il s'agissait d'une fête païenne, autour d'un feu de joie éternel, mais qu'en suite les Juifs y apportèrent le rituel de l'eau comme pour marqué une phase d'exaltation, de purification et pour finir la rédemption.


5. Lag Ba'omer aujourd'hui au Maroc :



M'Hammad Bennaboud est un historien qui sait la Médina de Tétouan au Maroc intérieur. Il est également familier avec les grands changements que la ville a subi au cours des cent dernières années. Nathalie Galesne lui a parlé de la longue histoire de coexistence entre juifs et musulmans dans la ville. 



Selon M'Hammad Bennaboud, les juifs d'origine marocaine viennent à Tétouan d'Israël chaque année pour visiter le tombeau d'un saint. Ici, les gens se rassemblent juives autour d'un feu lors d'un pèlerinage juif de la tombe de Rabbi Amram Ben Diwan dans Asjen, Maroc. Le Maroc est considéré comme l'un des rares pays arabes à reconnaître l'importance de la culture juive à son identité.


6. Lag Ba'omer les origines :


Lag Ba'omer (hébreu : ל"ג בעומר « trente-trois jours dans l’omer ») ou la'omer (hébreu : ל"ג לעומר « trente-troisième jour de l’omer ») est une fête juive d’institution rabbinique.

D’origine obscure, la fête est mentionnée pour la première fois dans la littérature rabbinique médiévale qui la rattache à Rabbi Akiva. Une tradition l’associe fortement à Rabbi Shimon bar Yohaï, légendaire auteur du Zohar, tandis que le sionisme y célèbre la vaillance de Shimon bar Kokhba.

Elle a lieu le 18 iyar (généralement en mai dans le calendrier grégorien), en Israël comme en diaspora, donnant lieu à des feux de joie et, pour certains, à des pèlerinages sur les tombes des justes, en particulier le mausolée supposé de Rabbi Shimon, au mont Meron.


Lag Ba'omer n’apparaît ni dans la Bible hébraïque ni dans les Talmuds ou le Midrash mais la croyance populaire rattache le plus souvent la fête à Rabbi Akiva et l’un de ses disciples, Rabbi Shimon bar Yohaï.

Selon le Talmud et le Midrash, Rabbi Akiva, principale figure spirituelle de sa génération, avait vingt-quatre mille étudiants qui moururent d’une mystérieuse épidémie entre Pessa'h et Chavouot parce qu’ils s’entredéchiraient. La désolation régna jusqu’à l’arrivée de Rabbi Akiva dans le sud où il dispensa son enseignement à cinq nouveaux disciples : Rabbi Meïr, Rabbi Yehouda, Rabbi Yosse, Rabbi Shimon et Rabbi Eléazar ben Shammoua.

Tous devinrent des héros du judaïsme rabbinique, en particulier Rabbi Shimon bar Yohaï. Pour avoir critiqué le pouvoir romain, il dut se réfugier avec son fils Rabbi Eléazar à Peki'in dans une grotte où ils demeurèrent douze ans, s’enterrant jusqu’au torse pour économiser leurs vêtements, étudiant la Torah pendant que Dieu pourvoyait à leurs besoins en suscitant un caroubier et un cours d’eau. Les savoirs sur lesquels ils méditaient étaient si profonds qu’à leur sortie, leur regard pouvait embraser le monde. La grotte de Rabbi Shimon et de son fils devint ensuite un lieu privilégié pour rencontrer le prophète Élie qui leur avait rendu visite et deviser avec lui des enseignements secrets.
La tradition rapporte par ailleurs une dispute entre les gens de Meron et ceux de Gischala pour l’honneur de pouvoir enterrer Rabbi Eléazar sur leur sol. Cependant, si cette tradition permet de comprendre le lien qui se tissera ultérieurement entre Lag Ba'omer et le mont Meron, elle ne fait aucune allusion à la fête elle-même.


Très vite au XVIe siècle Lag Ba'omer prend beaucoup plus d'importance avec les kabbalistes.
Selon un enseignement rapporté au nom de Hayim Vital, la raison des réjouissances en ce jour serait la mort de Rabbi Shimon. En effet, le « Tanna divin » aurait attendu l’approche de sa mort pour divulguer à ses disciples les secrets sublimes dont il était détenteur à la suite de son séjour dans la grotte. Or, ces enseignements contenaient la lumière primordiale cachée grâce à laquelle Adam pouvait, avant son expulsion d’Éden, voir d’un bout du monde à l’autre. En permettant à son secrétaire Rabbi Abba de les consigner dans le Zohar (d’où ce nom de « Livre de la Brillance »), Rabbi Shimon aurait apporté l’harmonie dans le monde, raison pour laquelle sa mort est appelée hiloula (« noces » avec le ciel).



Il convient donc de célébrer le jour avec de nombreuses chandelles et de grands feux car ils émulent la lumière qui descendit sur le monde en ce jour et évoquent le feu de la Torah, qui commence à poindre pour se révéler pleinement dix-sept jours plus tard, à Chavouot. D’aucuns alimentent le feu avec des habits en souvenir de Rabbi Shimon qui s’enterra pour économiser les siens


La relecture de Lag Ba'omer conquiert rapidement le monde séfarade, encore traumatisé par l’expulsion des Juifs d’Espagne, l’Orient (à l’exception de quelques communautés réfractaires à la kabbale ou à son interprétation lourianique) et l’Europe de l’Est, où la kabbale lourianique donne naissance au hassidisme.



La fête trouve un terreau particulièrement fertile en Afrique du Nord, où le culte de Rabbi Shimon bar Yohaï se combine avec celui des saints, typique de la culture berbère. Sa commémoration devient rapidement celle de tous les saints disparus et de nombreuses coutumes apparaissent comme la veillée d’étude, l’aménagement d’une pinat Rashb"i (hébreu : פינת רשב"י « coin de Rabbi Shimon bar Yohaï ») dans les foyers, les processions avec moult bougies et parfums et surtout, les pèlerinages à la Ghriba de Djerba ou à la synagogue Boushaïef de Zliten.


7. Feu de joie berbère :


Le feu considéré comme le point de rassemblement des fêtes nocturne, les habitants du village célèbres en été d'euphoriques événements mystique pendant lesquelles les hommes se position de façon parallèle ou en cercle. Dansant autour du feu, bourdonnement de tambour, le rythme musical emporte les villageois dans une transe passive agrémenté de rires et youyou à quelques moment, l'ambiance festive fait oublier les individus et rappel la communauté. En effet il s'agirait de feu de joie allumé en référence au soleil, les mouvements de danse cyclique et discipliné rappel les mouvement astral, il s'agirait peut être d'un rituel solaire plus ancien que tafdadout.


8. Les origines mythiques :


Héphaïstos ou Héphaestos (en grec ancien Ἥφαιστος / Hếphaistos) est le dieu du feu, des forges et des volcans. Selon les sources, il est le fils d'Héra et de Talos le géant de bronze, ou d'Héra seule. Il est habituellement représenté sous les traits d'un forgeron boiteux, mais il est d'abord un inventeur divin et un créateur d'objets magiques. Dès Homère, son nom est utilisé par métonymie pour désigner le feu.


L'importance du travail de la forge dans les civilisations de l'âge du bronze et à l'âge du fer explique que le personnage du forgeron ait été étroitement associé au pouvoir politique et à la religion. Ainsi, à Citium (actuelle Larnaca à Chypre), un culte est rendu au xiie siècle av. J.-C. à des divinités du lingot de cuivre, particulièrement abondant sur l'île ; de même, il existe un lien direct entre les forges et le sanctuaire. Le nom d'Héphaïstos à proprement parler semble avoir déjà existé sous la forme a-pa-i-ti-jo à l'époque mycénienne.



Le travail de la forge perd de son importance à l'époque archaïque, puis classique. Le culte d'Héphaïstos est donc peu répandu. Il est vénéré principalement à Lemnos, Athènes et dans le Sud de l'Italie. La première, dont la mythologie fait la résidence du dieu, a pour capitale Héphaïstias, habitée jusqu'au vie siècle av. J.-C. par une population non-grecque que les Grecs appellent Tyrséniens. Elle accueille une fête de purification où le feu nouveau est allumé, puis distribué aux artisans.


Il possède trois lieux de culte à Athènes :

  • Un autel dans l'Érechthéion, à côté de l'autel de Poséidon et de celui du héros Boutès.
  • Un grand temple sur la butte du Kolonos Agoraios, qui accueille le culte conjoint d'Héphaïstos et d'Athéna Hephaisteia.
  • Un autel à l'Académie.


À l'instar de Zeus Phratrios et d'Athéna Phratria, le dieu reçoit un sacrifice lors de la fête des phratries, les Apatouries. Il est également à l'honneur de la fête des artisans, les Chalkeia, en même temps qu'Athéna Erganè (« industrieuse »). Enfin, les Héphaisties lui sont spécialement consacrées ; comme les Panathénées et les fêtes de Prométhée (Προμηθεια), elles comportent une lampadédromie, c'est-à-dire une course aux flambeaux qui fête le feu nouveau.

Enfin, Héphaïstos est vénéré dans le Sud de l'Italie : dans les îles Lipari et la région de l'Etna, où sa forge est située à partir de l'époque classique. Selon Pythéas, les îles sont même le théâtre d'événements miraculeux : il suffit d'y déposer du fer avec un peu d'or en guise de salaire, et l'on retrouve le lendemain le fer ouvragé de manière remarquable


9. Du mythe à la pratique :


En conclusion, nous distinguons plusieurs âge dans l'évolution du culte du feu :
  1. Le culte du Dieu du feu Héphaïstos.
  2. Transfert de l'hellénisme au judaïsme.
  3. Transformation du culte du feu, renouveau du culte de Héphaïstos par les Hébreux.
  4. Fusion du culte du feu juif au zoroastrisme.
  5. Le culte du feu devient le symbole de Moïse.
  6. Propagation du culte du feu à travers le monde.
  7. Le christianisme récupère le culte du feu.
  8. L'islam hérite du culte, fascination pour le feu, rhétorique sur le feu de l'enfer.
  9. Le culte du feu devient symbole de l'achoura pour les musulmans.
  10. Expulsion des Juifs d'Espagne et fusion avec le paganisme berbère.
  11. Apparition des innovations, jet d'eau, fin du feu éternel.
En dépit des évolutions nous retenons de cette analyse, qu'il s'agit d'un culte païen d'origine hellénistique au origine très ancienne, qui incarné par Héphaïstos devient une sublimation pour l'Homme qui y voit la possibilité de transformer les objets ou de les détruire. Ainsi transformation et purification devienne le credo d'une humanité productrice, passant de la pierre aux métaux. Le culte devient un symbole de force pour les nations, il s'agit du feu de la vie, de l'action, de la productivité. Les Juifs reçoive l'héritage d'Héphaïstos devenant à leur tour des adorateurs du feu sacré, y trouvant progrès pour leur civilisation, celui-ci deviendra leur symbole religieux le plus fort. Les Hébreux transmettront ensuite ce culte aux Perses qui devienne intimement lié au peuple d'Israël, au point que le Roi Cyrus reconstruit le temple de Jérusalem et gagne l'amitié éternel des Israélites. Ainsi le feu est devenue le coeur de la religion perse, influençant le monde entier, l'émigration des Juifs participera à rendre ce culte universelle. Le christianisme hérite à la fois du judaïsme et de l'hellénisme, ce qui fait de cette religion la plus en phase avec le culte d'Héphaïstos et la religion juive, même si les pratiques s'inspire plus tôt des peuples indo-européens. 
Par la suite l'islam hérite de ce culte, très influencé par le monde perse zoroastre, le judaïsme et le christianisme. Le feu devient un symbole sacré, le coran fait référence à des feux encore jamais vu, s'opère donc une évolution du culte, qui passe d'un symbole purificateur à punitif, le christianisme en parlait déjà, mais l'islam développe une véritable mythologie, ces la renaissance du culte de Héphaïstos, devenant non plus l'objet de fascination des Hommes, mais leur pire crainte. Le feu qui n'a jamais été au sommet des divinités les plus adoré, devient l'image ultime d'une humanité soumise, priant pour son salut, préférant châtiment corporel que de subir le feu divin.
La fête de tardadout fusionne avec le judaïsme, les Berbères perde en parti leur identité païenne pour devenir les premiers juifs, puis les premiers chrétiens de Méditerranée, le culte solaire devient peu à peu un culte des braises, ce transfert du paganisme berbère dans le monothéisme abrahamique devient le symbole d'une nouvelle Libye (Afrique du Nord). Avec l'arrivé de l'islam la achoura se marie très facilement avec les cultes locaux, puis arrive la fin de l'Andalousie judéomusulmane, l'importante émigration juive en Hespéris (Maghreb) apporte un renouveau du culte du feu, les fêtes sont désormais célébré à côté des lieux de grand saint (marabout), effaçant définitivement la frontière entre paganisme berbère et monothéisme abrahamique. L'eau s'ajoute à la achoura comme pour la Lag Ba'omer et devient l'élément destructeur final, en référence à Moïse qui engloutit Pharaon dans la mer. Ainsi l'eau élément salvateur prend ici une nature destructrice, mais aussi constructrice, telle Héphaïstos qui après avoir battu le fer chaud, trempe le métaux dans l'eau pour qu'il prenne sa forme final.